Mot-clef : Communauté afro-américaine

L’arme fatale n’est pas bio

Écrit par – 12/07/2010

Mr King a le physique parfait pour faire le job. Une stature d’athlète, il a pratiqué plusieurs sports notamment la boxe et le basket, bien utile dans son métier d’éducateur. Sa voix est à la fois douce et puissante, elle séduit d’autant qu’elle doit être redoutable lorsque le bonhomme s’énerve.

Il veille sur sa maman et sur son quartier. Sa maman, ancienne activiste des black Panther, a du quitter son Alabama natal dans les années 40. Plus…

Les raisons d’un forum

Écrit par – 07/07/2010

William Copeland est l’un des « employés » du Forum Social des États-Unis – ils sont un peu plus d’une douzaine, au total. Will fait partie des quelques salariés du forum basés sur place, dont le travail est (était) notamment d’animer la mobilisation locale. Il est né à Detroit, de parents venus des plantations de canne du Sud des États-Unis pour trouver des jours meilleurs, en se faisant embaucher dans l’industrie automobile.

Principalement blanche jusqu’à la grande dépression, Detroit s’est largement ouverte aux « peoples of color » et compte désormais 89% d’afro-américains. L’industrie automobile a largement embauché les travailleurs des plantations du Sud pour contrecarrer l’activités des ouvriers (polonais et italiens) très syndiqués, lors de la grande dépression. Le mouvement s’est accentué lorsque l’effort de guerre a débouché sur la conversion de l’industrie auto vers l’armement  (en quelques jours à peine – comme quoi convertir massivement une industrie est possible…), la ville devenant plus attractive encore.

Après guerre, la ville amorce son déclin. Les « blancs » vont alors quitter la ville, lentement d’abord, puis massivement après les émeutes de 1967 : fin juillet, des policiers font une descente dans un bar clandestin, et arrêtent 85 personnes, réunies pour fêter le retour de combattants sur le front du Vietnam (sur fond de mouvement anti-guerre, très répandu dans la communauté afro-américaine de Detroit). Un rassemblement s’organise rapidement devant le commissariat où les 85 sont gardés à vue, qui s’étend rapidement, et tourne au pillage des magasins alentours : expression du ras-le-bol des afro-américains devant la ségrégation raciale (les magasins pillés appartenait principalement à des blancs).

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